S’en Sortir, Sans Sortir

S’en Sortir, Sans Sortir

Imaginons qu’il y ait deux scénarios futurs :
Fuir en creusant dans nos différences, par l’accès à d’autres mondes; des mondes virtuels, d’autres planètes, ou des mondes de conspirations.
Ou bien, imaginer des manières d’être au monde en habitant un sol commun et en se reconnectant au vivant. Une projection résolument optimiste sur les enjeux de demain, dans un élan volontaire de ne pas fermer la porte à toutes les potentialités pour défaire et refaire, avec pour mot d’ordre et vecteur le travail collectif et la recherche du liant.

Au Consulat, nous avons choisi le second scénario.
Le projet « S’en sortir, sans sortir » visait à transférer les codes du jeu d’un escape-game à une exposition d’art contemporain pour résister, avec nos imaginaires, aux crises que traversent notre actualité.

 

Alors que de petits groupes se réunissent pour une durée d’une heure, nos ami.e.s du Théâtre Magique, bande de joyeux.ses luron.nes, en duo pour l’occasion, nous accompagnent et nous guident. Iels seront alors éclaireur.euses omniscients, à la verve intacte et au phrasé majestueux. Iels incarneront le rôle de mimes aux gesticulations fantoches, se mouvant dans l’espace pour retransmettre des atmosphères aussi variées que le nombre d’artistes et oeuvres présenté.es sur chaque parcours.
Parcours qui se déclinent en une multitude d’imbrications et de cheminements, pêle-mêle. Autant de potentialités de croiser une pièce cachée, un bout d’escalier, un mur, qui se dévoilent tout autrement, en somme, une appréciation pour le moins inhabituelle de l’architecture. 

 

Après avoir rejoint le sasse d’entrée (une sorte de salle du temps nous menant vers un champ des possibles démultiplié), nous laissons derrière tout repère cosmogonique. Nos guides prennent le pouls, tâte la situation, nous jaugent, nous stimulent, et enfin nous invitent à prendre part à un vote. 
Quelle sera la destination? Il s’agira pour les participant.es de choisir l’une des trois fictions d’anticipations nommées « humanités », entendons par là des manières d’être au monde. Ces humanités – écologique, sensuelle, dystopique – sont pensées à partir de récits féministes qui inspirent nos présents et nos futurs.
Sur un temps limité, en navigant d’oeuvre en œuvre, chaque groupe de visiteur.ices aura des choix collectifs à faire pour « s’en sortir » dans une déambulation artistique à travers le Consulat et ses recoins inaccessibles.

Au sein de ce dédale aux options multiples, nous découvrions les travaux des artistes résident.es tout en nous questionnant sur des problématiques contemporaines. Une échappée sinueuse dont nous avons besoin pour créer de nouveaux imaginaires et “résister au désastre”. 

 

Et n’oublions pas,

Pour trouver la solution
Dispersée dans les œuvres
Le temps ne manque pas
Seul l’humanité compte
Pour s’en sortir, sans sortir.

 

EXPOSITION

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