SOUFFLE(S) 10 : Jules Beckman – Solo, Improvisation + guest
Passeur entre les arts vivants, au croisement des cultures, SOUFFLE donne régulièrement rendez-vous à la jeune création contemporaine à Paris. Après ces longs mois d’interruption de projets artistiques, SOUFFLE initie, chaque jeudi, un cycle de concerts et de performances au sein du nouveau CONSULAT.
Pour ce dixième Souffle(s), nous invitons l’artiste américain Jules Beckman pour une carte blanche, occasion d’un voyage chamanique et poétique, une langue étrangère, une prière incohérente et viscérale, l’expression d’une soif de vivre à partager… jusqu’au moment où quelque chose d’inattendu se produit.. Artiste pluridisciplinaire à la croisée des arts, entre performance, musique et danse, son travail est un incessant questionnement sur notre rapport aux choses, à la vie et la mort, dont il s’empare avec délicatesse et sensibilité.
✷ JULES BECKMAN ✷
Américain d’origine, artiste de scène pluridisciplinaire, compositeur et pédagogue, Jules Beckman travaille depuis 1987 dans les milieux contemporains, populaires et underground de la danse, de la musique, de la performance et du cirque.
L’humour guide le travail et l’écriture de Jules Beckman. Passant aisément de l’anglais au français, il s’inspire de sa passion pour les philosophies existentielles, occidentales et asiatiques, mais sans le moindre sérieux académique, pour les questionner, et ainsi les ramener à la vie.
« Les êtres humains ont une pulsion de mort, un esprit destructeur. On peut aussi reconnaître cette force de manière mondiale. On vit collectivement un moment dans l’histoire où la question de l’autodestruction est difficile à nier. L’homme voudrait maitriser sa mort, détenir le pouvoir de décider du moment. C’est comme un caprice d’enfant, une crise de nerfs, une réaction contre le fait de notre vulnérabilité. L’antidote serait-il d’apprendre à supporter le vide, d’accepter notre fragilité ? »
Jules Beckman
« Frappant la batterie, frottant des vases en terre, passoire, couvercle, le musicien Jules Beckman donne la cadence comme s’il créait le spectacle. A tel point qu’il fait figure de maître tout-puissant face à des êtres uniformes dans leurs costumes de ville, tournoyant sans but avant de trouver enfin de quoi s’exprimer par leur art. Pareil travail sonore, ajusté, pertinent, est si rare sur la piste… Qu’il chante un rock-jazz teinté de mélancolie, et bientôt les corps se meuvent avec plus de générosité. »