CHROMIE PHOTO BOOK FAIR

À l’occasion de Paris-Photo 2021, le Consulat Voltaire a convié photographes, éditeur.rices et magazines pour une foire du livre de la photographie.

Par cet événement, le Consulat Voltaire soutient l’édition indépendante et sa diffusion auprès du public.

En parallèle de la foire, et dans le prolongement de la volonté de partage et de convivialité du Consulat, une exposition collective de photographie a rassemblé les exposant.es pour un accrochage de 10 jours.

Des signatures de livres ont permis de mettre en lumière le travail de photographes de la scène française et internationale ! 

Avec

Classe moyenne éditions, Sarah Michel & Julie Rochereau / Draft001 / Censored  / SCALD, Safouane Benslama, Sofiane Boualia, Ahlamouka & Pierre Topire / Hannibal Books, Bénédicte Kurzen & Sanne de Wilde / Départ pour l’Image (IT) & Francesca Todde / Fisheye & Charlotte Abramow & Thaddé Comar / Pénélope Romand-Monnier / Revue Epic / Guillaume Bihan, Elisa Cazelles, Zoé Chauvet, Valentin Degnieau, Quentin Fromont, Sarah Kontar, Céleste Monéger, Mirabelle Perot, Vera Prego, Côme Rollet-Manus, Sidonie Ronfard, Daria Svertilova (étudiant.e.s de l’école des Arts Décoratifs de Paris)

• AU PROGRAMME • 

— L’EXPOSITION

Vernissage le vendredi 12 novembre et exposition collective du 12 au 21 novembre 2021.

— LA FOIRE LIVRE PHOTO

Du samedi 13 au dimanche 14 novembre.

— SIGNATURES

➤ Samedi 13 novembre

Francesca Todde – Livre “A Sensitive Education”. Éditions Départ pour l’Image (IT).

A Sensitive Education, à travers l’histoire de Tristan Plot, éducateur d’oiseaux, explore les possibilités d’empathie entre les différentes espèces. Tristan prépare les oiseaux à travailler dans le théâtre et le cinéma, et travaille également sur le nouveau concept d’ornitothérapie avec les personnes handicapées, les personnes âgées, les détenus. Sa technique éducative est basée sur la compréhension de la sensibilité des oiseaux, qui est plus étendue que la nôtre, se déplaçant dans des domaines que nous avons en partie oubliés au cours de l’évolution. La position du corps, l’intensité du regard ou encore les intentions qui nous animent, ont pour les oiseaux beaucoup d’importance. La recherche photographique vise à comprendre comment l’échange et le partage de codes expressifs entre les humains et les animaux peuvent transformer l’intensité de leur relation et ainsi renouveler leur identité réciproque.

En janvier 2020, la maison d’édition Départ pour l’Image, dont l’auteur est cofondateur avec l’artiste Luca Reffo, a publié la première édition du livre “A Sensitive Education” en 300 exemplaires numérotés. En juin 2021, la deuxième édition a été publiée en 500 exemplaires numérotés.

Julie Rochereau – Sérigraphie “État Initial”. Classe moyenne Éditions.

État Initial est une recherche sur la forêt de Romainville (93) menacée aujourd’hui par un projet de base de loisir. Cette luxuriante forêt s’est développée de manière entièrement sauvage depuis plus de 60 ans sur une ancienne carrière de gypse. A l’aube de 2020, les travaux sont déjà bien avancés et de nombreux arbres ont été abattus. Les prochains sont marqués à la bombe de traçage fluo. Cette sérigraphie a été réalisée à partir d’images d’archives de la ville, photocopies de photocopies d’images photographiques de la forêt, devant illustrer un « état initial » du paysage du site pour un premier projet d’aménagement au début des années 2000.
Julie Rochereau est lauréate du prix « Création émergente en Ile-de-France POLY — » 2021.

Bénédicte Kurzen & Sanne de Wilde – Livre “Land of Ibeji”. Éditions Hannibal Books.

Land of Ibeji est un projet photographique fait en collaboration qui explore la mythologie autours des jumeaux au Nigéria. «Ibeji», qui signifie «double naissance» et «les deux inséparables» en yoruba, signifient l’harmonie ultime entre deux personnes. Il y a 4 fois plus de jumeaux en Afrique de l’Ouest que dans le reste du monde. Au coeur de cette zone de jumeaux est Igbo-Ora, une ville au sud-ouest du Nigeria. À travers un récit visuel et un langage esthétique censés refléter et renforcer la culture yoruba qui célèbre les jumeaux, les deux photographes étendent leur regard au-delà de l’apparence – avec des outils de symétrie et de ressemblance – pour ouvrir les yeux au jumeau en tant que figure mythologique et une métaphore puissante: pour la dualité au sein d’un être humain et la dualité que nous expérimentons dans le monde qui nous entoure. Les communautés ont développé des pratiques culturelles en réponse à ce taux de natalité élevé, allant de la vénération à la diabolisation. Les frictions, entre communautés célébrant et rejetant des jumeaux, résident dans la perception du jumeau comme un esprit extrêmement puissant. Certains y voient une menace et quelque chose qui ne peut pas rester sur terre et qui doit être renvoyé dans les cieux où il réside normalement.

➤ Dimanche 14 novembre

Sarah Michel – Livre “Echoes From the Depths”. Classe Moyenne Éditions.

Le 22 avril 1970, centenaire de la naissance de Lénine, est posée dans la péninsule de Kola, aux confins de l’URSS, la première pierre du site où l’on allait creuser, durant presque 20 ans, le trou le plus profond au monde. Si les découvertes scientifiques sont à la mesure de l’exploit, le site du Kola Superdeep Borehole donnera également lieu à une légende urbaine qui se propagera d’abord dans les milieux évangélistes américains au début des années 90, pour aujourd’hui se disséminer dans le monde virtuel des complotistes. Documentant à la fois la démarche scientifique originelle et la légende du Well to Hell, mêlées en format pleine page et vignette, les images sont toutes issues du web. La qualité pauvre des images compressées traduit le brouillage des faits, la dilution de la vérité dans la fiction, tout comme la chorale de textes énonçant autant de bribes de faits alternatifs.

— TALK FISHEYE MAGAZINE “Corps en révolte”

Le Consulat a invité Fisheye pour un talk « Corps en révolte ». Accompagné d’Emilie Désir et de Thaddé Comar, en résidence !
« Corps en révolte.
Abus de pouvoir dans nos sociétés, homophobie… Non seulement nos corps sont des ZAD, mais ils sont des armes mobilisées dans l’espace intime comme comme dans l’espace public. »

Photographies : Pierre Terdjman et Ludwig Wallendorff

Visuel de l’événement : Erika Lambion