Exposition : L’Homme descend du songe
Le peintre scientifique Philippe Naud expose au Consulat une production inédite. Inspiré par le lieu, il nous offre des toiles pleines de mouvement et d’énergie. Ici, le soir, grâce aux lumières noires, lumières du cosmos, ses toiles deviennent fluorescentes, et plonge la Place du Village dans un chaos sympathique.
Voici ce que Philippe Naud en dit :
« Et si le SONGE avait remplacé le grand singe d’où nous venons pour suivre autrement les traces de nos imaginaires humains. L’homme s’est fait humain quand il a pu raconter l’histoire de ses origines, des mythologies et leurs légendes aux cosmogonies qui les ont inspirées. C’est par un rêve que le processus démarre, c’est par le songe qu’il s’exécute ! Ne dit-on pas: « j’y songe », comme une revanche à prendre de la vie sur la mort.
De l’obscurité vers la lumière. Si le scientifique fait appel à l’expérience de penser pour déclencher son imagination, l’artiste fait appel à l’imaginaire pour la transcender et incarner sa vision. Ils titillent ainsi des zones similaires de leur cerveau. Dans le mot « cosmogonie », il y a l’idée toujours présente du cosmos, cette référence à l’infiniment grand, cette poussée si puissante que notre imaginaire en est ému, que nos champs de visions s’ouvrent et laissent entrer l’invisible.
Pour y voir plus clair, il faut juste allumer ses rêves, ils sont en couleurs. Il suffit de se soucier de ses rêves pour s’apercevoir qu’ils naviguent sans contrainte dans les profondeurs abyssales de l’être, comme dans les grands espaces intergalactiques et dans toutes sortes de matières telluriques. C’est en franchissant les quatre éléments symboliques que le rêve accède aux formes qui le constituent.
Le SONGE à l’affût y ajoute l’énergie et le bon éclairage. L’imaginaire peut désormais colorer son fond d’écran. Car c’est par la lumière conçue au cœur du soleil depuis des milliards d’années que la magie entre en scène sur notre terre et que sont apparues les sept filles de la lumière : les couleurs.
LE SONGE les a révélées. Si l’homme descend du songe c’est pour œuvrer avec elles, et montrer aux yeux du public le secret des COULEURS. Silencieuses comme les pierres, elles se déplacent à la vitesse de la lumière, la danse des photons fait vibrer nos neurones néon. Les hommes descendent du songe pour apprivoiser la couleur. »