Expostion : Where there’s smoke d’Ana Karkar
Pour sa première exposition solo à Paris, Ana Karkar présente une sélection d’œuvres réalisées au cours de l’année et ses plus grands formats à ce jour.
Ayant grandi aux États-Unis les yeux sur l’écran, elle assume aujourd’hui l’impact du cinéma et de la télévision sur ses peintures.
Curated by Eléonore Grignon
“Quand j’étais gamin ma mère me disait de ne pas fixer le soleil. Alors, quand j’avais six ans, je l’ai fait. Les médecins ne savaient pas si je retrouverais la vue. J’étais terrorisé, seul dans ces ténèbres. Petit à petit, la lumière commença à filtrer à travers les bandages et j’ai pu voir à nouveau. Mais quelque chose en moi avait changé.”
Extrait du film Pi π (1998) de Darren Aronofsky
Les photos de l’exposition :
Focus sur l’artiste : Ana Karkar
Une grande partie du travail de Karkar se penche sur ce qui est omis mais pourtant présent: les images absentes et des scénarios qui devraient voir le jour, que l’on ne reconnaîtrait que par l’expérience vécue. Parfois, il faut éveiller les ténèbres, et parfois la résurrection est aussi subtile que la fumée. Elle pense que la réappropriation des images à travers un regard empathique ouvre la voie à la liberté et à des fins alternatives. C’est étrange, c’est censé l’être.
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“When I was a little kid, my mother told me not to stare into the sun. So once, when I was six, I did. The doctors didn’t know if my eyes would ever heal. I was terrified, alone in that darkness. Slowly, daylight crept in through the bandages and I could see. But something else had changed inside me.”
excerpt from the film Pi π (1998) by Darren Aronofsky
Focus on the artiste : Ana Karkar
Her first solo exhibition in Paris, Ana Karkar will be showing a selection of works made over the past year and her largest scale formats to date. Having grown up in America with her eyes on the screen, lately she’s been conceding to the impact of film and television in her paintings.
Much of Karkar’s work delves into what has been omitted yet exists, missing images and storylines needing to surface that one would only know from life experience. Sometimes this requires arousing darkness, and sometimes resurrection is as subtle as smoke. She believes repurposing images from an empathetic standpoint opens avenues for freedom and alternate endings. It’s meant to be strange.